mardi 16 février 2016

CHAP. 4 - COMBINATIONE !



La vie propose.
Je dispose.
Ils s´opposent !



Mon père me loue un appartement de 4 pièces aux 6ème étage avec vue sur le lac à la rue Antoine-Gauthier, tout près du dépôt. En guise d’ameublement, juste le nécessaire, un grand lit double, une table de cuisine et une cuisinière à gaz « Le Rêve », oui le rêve, mais ça c’est la gazinière.
– Comme ça, tu seras libre et indépendant, ne fais pas trop de conneries quand même.
Rapidement je me lie d’amitié avec Gary un employé de Tobias qui travaille au garage, « secteur réservoirs spéciaux » vous voyez… ! C’est un ancien légionnaire français, qui a fait les 400 coups. Certains soirs nous partons faire une virée dans les nombreux bistrots du quartier, cela se termine en général au « Palais Mascotte » de la rue de Berne la plus célèbre boîte de nuit des Pâquis et alentours.
Les boissons y sont abominables, mais à ces heures tardives, nous ne sommes plus en état de faire de la dégustation. C’est le lieu de rencontre de tout ce que la Genève nocturne compte de petits caïds et grands truands. Malgré des garçons athlétiques, et deux videurs à l’entrée les bagarres générales sont monnaie courante. 
C’est là que j’apprends avec Gary, les règles de la bagarre de rue et de bistrot.
1° La première règle, c’est qu’il n’y a pas de règle.
2° La deuxième, tu ne discutes pas, tu cognes en premier, sec, là ou ça fait mal, les couilles ou le nez.
3° Tu te tires avant l’arrivée des flics qui embarquent tout le monde.
C’est un sport marrant, à condition de ne pas se faire casser la gueule.
Ça m’est arrivé une fois, assis au bar du « Perroquet bleu ». Je draguais la jolie barmaid, j’ai pas fait attention à son Jules debout derrière moi, un petit mec sec et nerveux. Eh, “man“… je me retourne et... pan ! un direct en pleine gueule. Surpris, sonné, 3 dents cassées, j’ai pas demandé mon reste, je me suis tiré sans répondre, pas fier de m’être fait avoir comme un bleu.
Gary c’est bien marré, quand il a vu ma tronche tuméfiée et édentée. 
– C’est bien, pote, c’est le métier qui rentre. Oui, j’ai oublié de te dire, il y a une autre règle. Comme t’as pas une vision circulaire, ne laisse jamais un espace libre derrière toi. Au bistrot, au bar, tu t’assieds toujours dans un coin et contre une paroi, vu...
– Maintenant… va chez le dentiste.
Attention, Gary est un homme dangereux, il a passé 2 ans à Sidi bel Abbès et 3 ans en Indochine, c’est un rescapé de la bataille de Diên Biên Phu.
Il est capable de boire des quantités d’alcool phénoménales, et là il devient totalement ingérable en plus c’est un spécialiste du « close combat» dont les principes, selon Gary, sont fondés sur une habileté qui visent principalement à mettre hors d’état de nuire un ou plusieurs adversaires :

1. Le plus vite possible
2. Le plus efficacement possible
3. Par tous les moyens possibles; mains nues, armes, objets divers utilisés comme armes. Dans un combat pour survivre le seul but est d’éliminer la menace avant que celle-ci ne vous élimine.

Gary n’est pas trop loquace sur sa vie passée. Je ne sais même pas son âge, il a passé plusieurs années en prison, 5 ans à la Légion étrangère, d’après sont accent il doit venir de la région de Marseille ou mieux de Corse !
Il me faudra 1 an pour amadouer le fauve et devenir son pote. Je sais parfaitement que je suis sur la mauvaise pente, mais maintenant je ne vois pas comment la remonter entre l’exemple de Tobias et de Gary.
– Blaise, il faut que je te dise une chose, j’ai l’intention d’acheter un bistrot dans le quartier.
– Ah… super, je suis sûr que ça va marcher.
– Il y a juste un petit problème, j’ai pas assez de fric.
– Et alors…
– Je suis sur un coup, faut être deux, si t’es OK, on le fait ensemble… fifty-fifty.
– D’accord, explique le topo.
– C’est facile, on rentre dans leurs bureaux et on pique l’argent de la paye des employés, aucun risque, juste trouver le jour de la paye.
– C’est quoi comme boîte ?
– Une multinationale italienne de distribution de carburant, camions-citernes, stations-services, garages, etc. Ils doivent être une cinquantaine ou plus, donc 100.000 balles à la clé minimum.
– j’ai déjà fait des repérages, leurs bureaux se trouvent 6 Rue des Eaux-Vives. Ils ne changent jamais leurs habitudes… les cons ! Le jour de la paye, à 9 heures pile, le comptable va retirer l’argent au guichet de la banque qui se trouve juste en face des bureaux de la compagnie, 10 minutes plus tard, il traverse la rue avec sa serviette à la main, rentre dans l’immeuble, prend l’escalier et monte au 2ème étage.
– Pourquoi pas lui tirer sa serviette dans l’escalier ? Ça serait plus simple.
– Non, j’ai un principe, ne jamais s’attaquer à une personne, ça peut parfois mal tourner, il y a des héros qui veulent faire les malins, et alors faut employer les grands moyens, je ne veux pas prendre ce risque, des fois qu’il serait cardiaque…
– Alors comment fait-ont ?
– Attends, je n’ai pas terminé, jusqu’à midi le comptable et une secrétaire préparent les enveloppes avec les salaires, à midi ils les mettent dans un tiroir métallique fermé à clé, et ils vont manger tous les deux à L’Oasis un resto de la Place Pré-L’Evêque… je crois qu’il doit se la taper, enfin on s’en fout ! Ils en ont pour 1 h 1/2  à 2 heures quand il fait beau. Tu piges, on pète la porte et le tiroir du bureau et on se tire en lousdé, (en douce) 5 minutes au pire, ni vu, ni connu, c’est du nougat, je te garantis.
– T’es certain qu’il n’y a personne d’autre dans ces locaux ?
– Oui, tout le monde se tire à midi et ils reviennent à 1heure 1/2. 
– Pourquoi tu ne le fais pas seul, si c’est si fastoche.
– C’est pour t’apprendre le métier…
– D’accord je marche… mais je ne veux pas du partage, tu gardes tout, sinon tu n’auras pas assez pour acheter ton boui-boui. C’est pour quand ?
– Vendredi, dans 2 jours. Tope là mon pote.
– Au fait… comment tu connais tout ça ? T’as un indic dans la place ?
– Non, non, faut jamais faire ça, toujours agir seul en loup solitaire. Sinon un jour ou l’autre tu te fais balancer. 
– Je t’explique, un vendredi que je buvais un coup par hasard sur la terrasse du resto où vont bouffer le comptable et sa môme, je les ai entendus parler de leur boulot, et de la préparation des salaires du personnel le dernier jour ouvrable du mois. 
Là… j’ai ouvert toutes grandes mes esgourdes et l’idée s’est immédiatement imposée, qu’un coup était possible.
Le dernier jour du mois suivant, je me pointe à 9 heures dans l’escalier de l’immeuble d’en face, avec une paire de jumelles, palier du 4e étage, baie vitrée, vue plongeante dans le bureau de la compagnie, je peux même compter les biffetons sur le bureau du comptable. L’affaire est dans le sac, du gâteau, je décide de faire le coup le mois suivant. Et voilà l’histoire.
La nuit de jeudi à vendredi, je ne dors pas trop et gamberge pas mal. Je trouve gonflé de faire le coup en plein jour, à midi. J’ai rendez-vous avec Gary au débarcadère du quai Wilson, on a décidé de se rendre sur place avec la Mouette qui traverse la rade, sapé comme des touristes.
Tout a été minuté.
11 h – Je monte seul dans le bateau, traverse et descends au quai des Eaux-Vives, j’attends en faisant les 100 pas sur la jetée du jet d’eau.
11 h 30 – Gary se pointe, en complet-veston gris perle. Nous remontons tranquillement à pied par la Rue des Pierres-du-Niton.
– Gary… et le matos pour la porte ?
– T’inquiètes pas j’ai tout ce qui faut sur moi, du travail de pro tu vas voir.
À 12 h 15, nous sommes devant la porte 
– Sonne deux, trois fois… par précaution… rien ! C’est parti mon kiki.
Gary relève le bas de son pantalon une pince-monseigneur y est fixée avec une bande de sparadrap. D’un coup sec il l’arrache avec une touffe de poils. Aïe… et s’en saisit fermement.
Mettant une main à sa poche, il en sort un bouchon de liège qu’il me tend. 
– Tiens, un bouchon de champagne, c’est l’ouvre-boîte… J’écarte la porte en haut dans le coin avec la pince, et tu glisses le bouchon dans l’interstice. Allez, vas-y maintenant, à chaque poussée sur le levier, tu descends le bouchon de quelques centimètres. Attention… encore un peu… Bang. Un coup de fusil résonne dans l’allée et la porte s’ouvre d’un coup, brutalement, la serrure a sauté comme par magie.
– Viens, rentrons vite, referme la porte le mieux possible. Chuuut… écoute… regarde par l’œilleton de surveillance… OK c’est bon. Attaquons la suite. C’est ce bureau-là, le grand gris en fer. Tiroir de gauche, un coup de pince… pan… pan… et le tiroir glisse sur ses rails, s’offre alors à notre vue un paquet d’enveloppes en papier kraft brun bien rangées verticalement. 
Je reste pétrifié… Gary sort une enveloppe et la vide sur le bureau, des beaux billets violets et bleus s’en échappent avec un peu de monnaie qui roule par terre. Je compte rapidement à vue de nez, il y en a pour 2000 balles et quelques. 
– Allez on embarque tout ça.
– Merde… de merde… de non de D... !!!!
– Aïe… qu’est-ce qu’il y a Gary ?
– J’ai complètement oublié de prendre un sac, et nous n’avons pas le temps de vider toutes les enveloppes.
– Du calme mec, allez, ont visite fissa tous les bureaux, ouvre les armoires, il doit bien y avoir une valise ou un sac dans ce trou de mon cul !
– Rien, rien de rien… On n’a pas l’air con mon pote.
– Cherchons encore.  Youpie… là… j’ai trouvé. 
Dans le vestiaire pendu a un crochet, un gros sac de montagne, OK ça va le faire. Les précieuses enveloppes sont enfournées et tassées dans le sac, ça déborde, nous vidons les dernières sur le sol, vite… ramassons les billets, on va les mettre dans nos poches, merde… ça déborde aussi.
– Allez… on se casse. Prend le sac à dos, moi avec mon complet gris, je vais me faire remarquer. Il est 12 h 30.
– Vas-y, sors tranquille, tu tournes à droite, descend au bord du lac et reprends la prochaine Mouette. Rendez-vous chez toi. À plus… et merde.
J’ai quand même le cœur qui bat, je m’efforce de prendre un air décontracté, du touriste qui s’extasie devant la beauté du paysage. Après avoir longé le quai Wilson, j’arrive sans encombre chez moi. Je vide le sac sur le lit et compte les enveloppes en attendant mon comparse. Il y en a 80, ça va faire beaucoup de blé. 
Déjà 30 minutes et toujours pas de Gary… Qu’est-ce qu’il fout ce con, je commence à flipper.
Dring… dring… c’est moi ouvre. 
– T’en a mis du temps !
– Oui, je suis revenu peinard en tram, on ne sait jamais.
– Regarde, tu vois, il y a 80 enveloppes. 
– Ouah… on les vide, et on compte le fric.
1 heure plus tard, les paquets de billets bien rangés sont étalés sur le parquet. Il y en a pour à peu près 150.000 fr. en petites coupures faciles à écouler.
– Tu l’as ton bistrot, maintenant… Gary. 
– Prends quand même 10.000 balles, Blaise pour le coup de main, j’insiste.
– Merci, mon pote.
C’est ainsi que 2 mois plus tard, Gary inaugurait son bar, à l’angle de la rue du Prieuré et de la rue de Berne. 
Le « Bar-a-Tin ». En référence au surnom de Gary, « Tintin ».
Maintenant que Gary est patron, un miracle s’est produit, il a arrêté l’alcool, plus une goutte, il s’est rangé des voitures, pas de bon coup en vue, il m’abreuve toujours de ses mauvais conseils, il a grossi de 30 kg. Et il est devenu un peu con.
Quant à moi… L’oisillon a pris son envol. Désormais je plane seul. J’ai commencé avec de petits larcins pour me faire la main.
Je suis scrupuleusement les recommandations de Gary en la matière.
Pas de violence sur les personnes.
Agis seul, sinon laisse tomber.
Pas de coup au-dessus de tes moyens. 
Ne pas péter plus haut que son cul.
Être d’une discrétion absolue en toute circonstance.
En dehors de ces petites distractions inavouables, je bosse avec Tobias, vous vous rappelez, c’est mon père.
Son domaine de prédilection, ce sont les antiquités. Dans ces années 50, les nouvelles générations, n’en ont plus rien à foutre des vieilleries de leurs parents qui les ont eux-mêmes héritées de leurs parents voire, de leurs grand-parents.
Ils s’en débarrassent au profit de meubles modernes plus pratiques.
C’est Tobias qui ma donné le virus, c’est un puits de science dans cette matière. Nous partons souvent à la chine à Fribourg et en France voisine. Il n’est pas rare de rentrer avec la voiture ou le camion plein de soi-disant vieux trucs.
– Achète tout ce que tu peux, un jour cela vaudra de l’or. 
Enfin, acheter, pas toujours. Échanger, subtiliser, ou arnaquer voir carrément voler serait plus adéquat. C’est pas la morale qui nous étrangle !
J’occupe mon temps libre à étudier les époques et les styles des meubles, les marques sur les porcelaines, les poinçons d’argenterie, dans les livres et dans les musées. À part quelques érudits et quelques grands antiquaires parisiens, personne ne connait rien dans ces secteurs particuliers. Tu peux te faire un maxi sur une seule pièce d’argenterie ou de porcelaine si c’est la bonne marque et la bonne époque.
Combinatiooone… !
Tobias m’initie aux ventes aux enchères : Salles des ventes privées, Office des Faillites, nous allons jusqu’à Paris à Drouot et bien-sûr aux fabuleuses ventes de Christie à Genève. Rien de tel pour apprendre la valeur des objets et pour distinguer le vrai du faux. Durant la visite, tu peux toucher, examiner à la loupe et évaluer ta limite de prix maxi.
Faut pas croire que pendant la vente, il suffit de miser le dernier pour obtenir l’article convoité.
Non… non… ce n’est pas de cette façon que cela se passe. Ça, c’est pour les amateurs et les particuliers. Entre professionnel il y d’abord une entente préalable, une tactique des mises avec les autres marchands.
Je vais vous dévoiler la technique en détail… mais chuuut… c’est un secret.
Durant et après la visite précédant la vente, nous les marchands entrons en conclave dans une arrière-salle d’un café voisin.
Une liste des objets à acheter est dressée avec un prix minimum, plusieurs marchands sont désignés pour miser discrètement pendant les enchères et éviter de rendre la combine trop visible.
Prenons un exemple auquel je participe. La vente a lieu dans les salons de l’hôtel Métropole, Quai Général Guisan à Genève.
Nous sommes 11 marchands, des antiquaires, quelques restaurateurs de meubles et comme souvent un conservateur du musée concerné.
Lors de la visite pas grand-chose à se mettre dans le porte-feuille, du courant de bonne qualité, mais avec un prix de réserve ajusté.
Bien sûr, les organisateurs des ventes font appel à des experts pour fixer les prix de la marchandise, heureusement, parfois il y a quelque chose qui leur échappe.
Cette fois-ci, il y a une rare armoire fribourgeoise marquetée aux oiseaux du 18ème siècle dont le prix de départ a été établi à 3000.- Fr.
Émoi parmi les marchands… ou c’est une bonne copie, ou alors c’est incompréhensible, ils ont oublié un zéro, la valeur d’une armoire de ce genre se situe aux environs de 35.000 fr.
Pour ne pas mettre la puce à l’oreille du commissaire priseur, je suis désigné pour enchérir, il ne me connaît pas et je ne fais pas encore partie de la confrérie.
– Tu montes jusqu’à 6500.- si un particulier mise, après tu nous laisses faire. 
La vente commence sans rien de particulier, arrive la fameuse armoire, exposée contre la paroi de la salle.
Le commissaire ; Je démarre à 3000.- qui dit mieux…
– 3500.- dans la salle, 3800,- à monsieur au premier rang, 4000.- pour madame au fond de la salle, allons plus rien, je vais adjuger a 4000.- à madame… oui monsieur je vous ai vu, 4.500. – 4.500.- au jeune homme au premier rang, c’est tout, plus personne n’en veut ? Toc… J’adjuge le lot au N° 24 pour la somme de 4.500 fr. bravo, monsieur.
– Ouf… j’en transpire.
La vente se termine, Tobias me glisse un chèque de 4500.-fr. pour aller payer à la caisse.
Les pros de la vente se lèvent rapidement et se dirigent au sous-sol dans un des salons privés de l’hôtel. C’est là que commence ce qui dans le milieu des professionnels se nomme « la révision ».
La révision, c’est une nouvelle vente aux enchères entre l’entente des marchands présents. Nous nous installons autour de la grande table de conférence en acajou pour la révision.
Le président désigné – en l’occurrence Tobias tient la banque.
– Messieurs, prix de départ avec les frais 5000 fr. Qui en veut ? 
Chaque marchand annonce un montant, ou se retire de la vente.
Tobias tient les comptes, c’est très complexe, car chacun va toucher sa part au prorata de son enchère.
À la fin du 5e tour de table il ne reste plus que 3 marchands sur les rangs, le montant est de 30.000 fr. - les mises sont de mille en mille, faut avoir les nerfs solides, et là Tobias qui est un super joueur de poker est le plus fort. 
– 32.000.- !!!! Annonce Tobias impassible.
– 35.000.- annonce un des antiquaires-ébénistes de la place qui transpire et s’essuie le front avec son mouchoir.
– Oufff… il est fou.
– Je laisse, crie Tobias.
– Adjugé à M. Aubertin pour 35.000 fr. – bravo, Aubertin, mais il n’y a plus rien à gagner, j’espère que tu as le client, sinon tu l’as dans le baba ton armoire.
Aubertin sort une liasse de billets violets de sa poche et paye les 35.000 fr.
Les transactions se font toujours en cash.
– Bien, procédons à la répartissions des 35.000.- fr. moins 5.000.-fr. = 30.000 diviser par les 6 qui on misé jusqu’au bout ce qui fait 5.000 fr. chacun.
– J’annonce la révision terminée.
– Pas de réclamation ? OK… Champagne pour tous.
Et voilà comment gagner 5000 balles sans rien faire. C’est certain que ce n’est pas toujours aussi juteux, mais il y a souvent du blé à se faire dans les révisions, même si tu ne veux rien acheter, il suffit d’avoir les nerfs solides et d’arrêter les mises à temps. 
Pour ça, t’as intérêt à bien connaître la marchandise et d’évaluer avec précision sa valeur de revente, car si tu te plantes, pas de participation à la répartition finale, tu payes plein pot le lot, et il te faudra encore le revendre peut-être à perte si tu l’as payé un prix trop élevé.

Vous avez bien compris la manœuvre, alors Messieurs et Mesdames les particuliers, faites gaffe, connaissez bien le prix de ce que vous voulez acheter. Dès qu’il y a du fric en jeu, il y a de la « combinatione » dans l'air  qui l'accompagne.




Magnifique armoire Fribourgeoise 18e avec marquèterie aux petits oiseaux.
Valeur entre 30.000 et 40.000 CHF en 1955



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Suite prochain chapitre :

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